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Il y a 134 ans

9 octobre 1890 : Ader fait décoller son Éole


VOLS DE LÉGENDE - Pour la première fois, un moteur permet à une machine de s'affranchir de la pesanteur et de s'arracher du sol.


Clément Ader regarde la piste d'environ 200 mètres que le banquier Gustave Pereire a fait aménager pour lui dans le parc de son château d'Armainvilliers, en Seine-et-Marne. L'expérience qu'il va tenter est l'aboutissement de plusieurs années de recherches, notamment sur le vol des chauves-souris.

Il a longuement étudié les roussettes à Muret, en Alsace et en Algérie, puis dans son laboratoire de Passy. Parallèlement, l'ingénieur a mis au point un moteur à vapeur à deux cylindres verticaux et une hélice formée de quatre pales en bambou. Le 19 avril 1890, Ader déposait le brevet 205 155 relatif à «un appareil ailé pour la navigation aérienne dénommé Avion».

De part et d'autre de la piste, ses deux contremaîtres, Espinosa et Vallier, lui font un geste d'encouragement tandis que l'épouse de Gustave Pereire et une amie se tiennent par la taille.

Clément Ader a mis le moteur en route et soudain, les soubresauts des roues sur le sol cessent. L'Avion n°1, baptisé Éole, s'élève légèrement au-dessus du sol. Clément ressent une impression d'aise indéfinissable tandis que son cœur bat à se rompre. Mais le bout de la piste est déjà devant lui et, à regret, Clément arrête le moteur. L'Éole reprend doucement contact avec la terre.

Deux jardiniers se sont joints à Espinosa et Vallier. Ils courent vers lui. Clément a réussi! Il a volé sur plus de 50 mètres!

Très vite, le succès de l'Éole est annoncé, mais on le conteste car les personnes présentes sont trop proches de l'inventeur. Leur témoignage est insuffisant. Ader ne riposte pas. Il ne veut pas trop en dire sur son avion, car il est convaincu d'œuvrer à la future aviation militaire française.

Peu après, lorsqu'il présente l'Éole à Paris, le ministre de la Guerre, Louis-Charles de Saulces de Freycinet, s'y intéresse et invite Clément Ader à poursuivre ses expériences. Il lui offre même une nouvelle piste d'envol: le terrain militaire de Satory près de Versailles.



 
 
 

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